Je suis sans nouvelles de Blanche depuis sept jours. À Saint-Barnabé, c’est comme ça, tout le monde compte les jours. Chacun d’entre nous tient son propre carnet de bord. Les anciens l’exhibent fièrement tandis que les nouveaux tout juste débarqués peinent à aligner deux mots sans trembler. Certains à cause de leur consommation excessive de la veille. C’est un rituel auquel peu d’éclopés échappent. D’autres à cause du manque. Ceux-là sont plus rares. D’après les statistiques, la plupart débarquent chargés comme des mules. Et d’après ce que je peux observer, les chiffres ne mentent pas. Devant mes yeux défile une triste réalité.
Je tiens tout d'abord à remercier chaudement IS éditions pour ce SP, ainsi que pour
le généreux délai de traitement accordé !
Bien plus qu'une simple histoire, Noir comme la neige est le récit d'une vie douloureuse, mais surtout le récit de trois amours ; le premier perdu, le second à l'apparence si merveilleux, incongru, que son existence même se révèle être un véritable mystère pour notre auteur, tandis que le dernier n'est qu'explosion, chaos et toxicité : celui de l'amour partagé entre Martin et Blanche. Un bien joli prénom pour celle qui se trouve être aussi toxique qu'une fleur d'arsenic.
C'est un coup de poing au coeur, une claque généreuse amenée en moins de 150 pages.
C'est l'histoire d'un manque perpétuel qui débute à l'âge de quatre ans, lors d'un banal mais mortel accident de la route. Martin voit alors sa petite soeur de 18 mois s'éteindre sous ses yeux, sans vraiment le comprendre, sans vraiment le savoir. Progressivement le monde bascule, entraînant avec lui Martin, à qui Blanche viendra tendrement tendre la main.S'installe alors une relation qui se veut longue durée.
D'abord avec un peu de distance et de prudence. Mais Blanche est possessive et tellemant aimante, alors elle décide de s'insinuer un petit plus chaque jour dans la vie de Martin, grignotant progressivement le réel, lui offrant à la place les plus belles illusions, trompant le corps autant que l'esprit, elle s'insinue dans le moindre recoin, la moindre minute, la moindre seconde. Et trompera même durant un temps le monde.
C'est beaucoup de tristesse et de compassion, c'est le sentiment d'écouter un nouvel ami devenu proche, nous racontant son histoire, son passé, se confiant à notre oreille. C'est l'écouter sans rien pouvoir faire ni dire, si ce n'est vibrer avec lui sur ces évènements du passé qui l'ont façonné, et qui font de lui la personne qu'il est aujourd'hui.
Merci infiniment pour ça. Merci pour ce partage tout en sensibilité, merci pour ce courage et ce rappel permanent que " La première fois, il y avait de la musique. De la musique et des amis. ". ( Et, parce qu'un adulte " Ça survole sa vie. Ça plane, sans vie. Ça se conforte dans l’oublie de ses rêves. ", Martin, je te souhaite de voler à en perdre haleine, de traverser les nuages avec autant de panache, de force, que tu en possèdes aujourd'hui, et je te souhaite, j'espère de tout coeur, qu'en toi se cache un coffre débordant de rêves - qui jamais ne sombrera dans l'oubli. Je le souhaite à tout le monde ).
Waouh ! Quelle magnifique chronique ! Merci.
RépondreSupprimerMerci Laurence ! ♥
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