La nuit derrière la porte, de Cédric Murphy



"N'ouvre surtout pas la porte, Véro ! Même si c'est moi. Je t'aime."

Véronica Vidal reconnait la voix de son mari sur le répondeur, devine sa détresse et sa douleur, mais reste incapable de comprendre son message.

Pourquoi doit-elle s'enfermer chez elle ? Que risque-t-elle à sortir ? Qui peut leur en vouloir ? Et, surtout, qui vient de toquer à sa porte ? À mesure que la nuit avance, le cauchemar se referme sur elle…

Attention : roman pour un public averti.
Quelques scènes peuvent heurter la sensibilité des lecteurs.



Je remercie chaudement Cédric Murphy pour ce service de presse complètement fou !

Du haut de ses 292 pages, La Nuit derrière la porte va vous glacer le sang.
Et pas qu'un peu.

Tout démarre avec l'une des protagonistes du roman : Veronica. Un simple coup de fil, celui de son mari, qui la supplie de ne pas ouvrir la porte, même si c'est lui qui se trouve derrière... Et puis plus rien, un bruit de chute, de choc, et Véronica se retrouve seule, téléphone à la main, dans le noir, imaginant le pire pour son mari. Seulement ce n'est que le début d'un long cauchemar, un cauchemar dépourvu de limite.

                     Pas le temps de souffler que dès les premières pages, la couleur est annoncée ! Nous sommes jetés dans un bain glacé, celui de la violence, des besoins et des envies à satisfaire. Sous tension, on suit l'évolution chaotique de Véronica dans son quartier à la recherche d'un foyer, d'une personne, pouvant lui venir en aide. Mais la nuit est tombée, et le monde entier vient de basculer dans une véritable folie totalement inexplicable & ingérable...

[...] le monde partait en vrille. C'était une chose de le croire, c'en était une autre de se l'entendre confirmer par celui-là même qui avait déclenché cet enfer.
                            Elle m'a flinguée les neurones cette histoire !

Durant tout un temps, j'ai bien cru que Cédric nous menait en bateau et qu'en réalité Véronica était une personne atteinte de psychose, victime de violentes hallucinations... Mais non. Tout est bien réel. La barrière a été levée, et le monde entier ne répond plus que d'une seule chose : les pulsions des uns et des autres.

Deux choses se produisent alors : la première, on a terriblement envie de comprendre ce qui provoque une telle désinhibition chez la quasi-totalité de la population ! Alors le roman horrifique et fictif se transforme en véritable page-turner, tandis qu'en arrière plan, notre petit nous intérieur se demande sérieusement à quoi, quel monstre, quel fou... nous serions/deviendrions dans pareille situation. 

                        Malheureusement, j'ai commencé à sérieusement décroché à partir du moment où nous avons quitté Véronica. Le roman étant à plusieurs voix (ce que je n'avais absolument pas imaginé, ni même deviné avant d'y être confronté), j'ai été énormément surprise de cette alternance des points de vue... et ça m'a fait sortir de ma lecture : m'étant très rapidement attachée à Veronica j'ai eu un réel pincement au coeur, mais ce qui m'a vraiment embêté, c'est que le rythme en a pâti sérieusement en devenant beaucoup plus lent et haché, notamment lors des petits bonds dans le temps expliquant l'origine de cette douce folie (total euphémisme).


Un défaut partiellement colmaté par la patte très franche de l'auteur,
 qui sied parfaitement à l'histoire ! 

En somme, je suis très satisfaite de cette lecture malgré ces deux défauts, dont un provoqué par ma surprise (et mon entêtement) à vouloir rester aux côtés de Véronica  !

Courte, trash & surprenante, la Nuit derrière la porte malmène son lecteur autant que ses personnages... Je la recommande donc les yeux fermés aux amateurs du genre, pour un moment de palpitations pures (et tout-à-fait sanglant) !



Commentaires

  1. Je ne connaissais pas du tout ce livre, en même temps il faut avouer que ce n'est pas vraiment mon style de lecture. Mais merci pour la découverte !

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