Minuit, tome 1 : Le baiser de minuit de Lara Adrian


Minuit, ma toute première saga de romance paranormale érotique ! J'ai lu ce premier volume il y a six ans, depuis, je ne cesse de remettre le nez dedans, accro que je suis ! Pourtant, soyons honnêtes, il n'y a rien de bien transcendant...

Surtout si on a eu le malheur de rencontrer J.R Ward et sa confrérie de gros bras juste avant celle de Lara ! La ressemblance est assez forte entre les deux, on passe d'une Confrérie à une Lignée, un Ordre. Chaque volume concerne un.e protagoniste bien précis.e et la naissance d'un couple. Et bien évidemment, on ne quitte pas le schéma tant exploité par Milady et Bragelonne dans leur collection Bit-lit : une humaine qui tombe bien malgré elle dans un univers impitoyable, où elle va rencontrer le mâle de sa vie... Si pour certain.es, ce petit résumé n'est pas très vendeur (je te vois, oui, toi ! En train de faire une grimace derrière ton écran !) la lectrice avide de légèreté que je suis parfois s'y vautre avec le plus grand des plaisirs !

Mais donc bien évidemment, on devine aisément ce qui va se produire entre Lucan et Gabrielle, mais nous n'avons aucune idée de comment tout va se dérouler, de quelle manière leur histoire va subitement se croiser pour ne plus jamais se séparer, si ce n'est que c'est par le biais d'un conflit d'une grande violence... 

Et c'est précisément dans cette violence que Minuit se dissocie de BDB.

Gabrielle pouvait compter sur les doigts d'une main le nombre de rêves érotique qu'elle avait eus dans sa vie, mais jamais aucun n'avait eu l'intensité, sans rien dire du réalisme, du fantasme orgiaque de la nuit passée.

Car quand les frères de la Confrérie de la Dague Noire ont le don de nous faire hurler de rire alors qu'ils se trouvent dans la pire des situations, les membres de l'Ordre gardent un sérieux et une gravité absolument glaçante qui donne un tout autre ton à l'histoire et à l'univers vampirique. La rencontre avec Lucan en est un excellent exemple : un regard, et deux coups d'épée plus tard, on comprend bien que la rigolade à s'en faire des crampes aux joues n'est pas au programme ! Et c'est ce qui fait tout le charme de cette série...

                     Dans ce premier volume, on découvre avec angoisse le danger qui plane au-dessus de la tête de Gabrielle, témoin importante malgré elle, mais pas seulement. Alors qu'elle pensait pouvoir tranquillement fuir une petite soirée entre amies, elle se retrouve prise en étau entre sa réalité et celle de Lucan, guerrier millénaire, dont nous allons progressivement faire la connaissance (il fait chaud tout d'un coup, non, vous trouvez pas... ?). On glâne, chapitre après chapitre et en compagnie de la belle Gabrielle, différentes informations sur cet univers qui, s'il n'est pas d'un genre nouveau du tout, se pare de ses propres codes... Et c'est passionnant, pardi ! On rencontre divers personnages secondaires tous amenés à être développés (et liés) dans les prochains volumes, on apprend également l'histoire de l'Ordre et l'origine de leur espèce, le tout sans tomber dans l'introduction pantouflarde, et sans écraser l'histoire naissante entre nos protagonistes ! A qui, très clairement, je n'ai aucun reproche à faire. Gabrielle et Lucan sont toujours à l'heure actuelle, avec Dante et Tess, mes personnages/couples préférés !

La plume de Lara Adrian est simple comme bonjour, sans fioritures ni descriptions inutiles. Les scènes de sexe, si elles répondent à un certain nombre de clichés (sortez vos grilles de bingo, les filles !) ne sont pas outrancières pour autant, et ne remplissent pas des chapitres entiers, laissant toute la place nécessaire à l'intrigue et aux dangers qui couvent sous les bottes de nos guerriers, autant au sein des rangs ennemis qu'en interne ! D'ailleurs, on en parle de ce clap de fin absolument terrible ?

Entre scènes piquantes et sanglantes, Minuit est une saga d'une grande simplicité que je suis toujours ravie de relire, mais qui, pour des raisons évidentes, ne peut plaire qu'à un public averti ou à des fans du genre !


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